Intervention de Valérie Fourneyron

Séance en hémicycle du 27 octobre 2016 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 — Assurance maladie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Fourneyron :

Chacun ici est bien conscient du défi posé depuis plusieurs années par l’inégalité de la répartition des médecins dans notre territoire. Celle-ci provoque l’inquiétude des patients dans les territoires ruraux, des patients vieillissants comme des élus locaux qui voient partir leurs médecins.

Dans le débat de ce soir, et même s’il est tard, nous constatons que les avis divergent au sein de chaque groupe. Le défi a été relevé, depuis des années, et particulièrement par ce gouvernement ; de nombreuses mesures ont été adoptées. Nous venons d’en voter une supplémentaire en améliorant l’installation de remplaçants dans des territoires qui ont bien du mal à trouver des médecins et plus encore des remplaçants. Des mesures ont été prises pour favoriser l’exercice dans des maisons médicales et pour développer les aides financières à l’investissement. Il y a toujours, pour un médecin qui s’installe, la nécessité de construire un projet avec le territoire.

Les débats sur le numerus clausus sont évidemment importants, comme ceux portant sur l’examen national classant ou la répartition des postes entre l’Île-de-France et les régions périphériques – ces dernières pâtissent parfois d’une démographie médicale très faible et sont pénalisées par la répartition des postes, beaucoup plus nombreux en Île-de-France.

Les amendements proposés ne sont absolument pas la bonne solution pour répondre à ce défi. Nous essayons d’améliorer la situation au fur et à mesure de nos décisions. Le numerus clausus permettra, dans les années 2020, d’apporter une réponse plus satisfaisante. Il existe un risque que certains patients soient pénalisés par le déconventionnement de médecins dans les territoires ; il existe un risque de commercialisation de la patientèle. Nous faisons face aujourd’hui à un défi réel : certes, nous avançons collectivement, mais les amendements proposés ne sont pas la bonne solution.

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