Je tiens moi aussi à remercier nos rapporteurs, qui ont offert aux praticiens, dont je fais partie, une photographie de ce que l'on peut vivre sur le terrain, et qui nous ont suggéré certaines pistes.
Je voudrais cependant appeler votre attention sur le point suivant : quelles que soient les règles, il ne faut pas les modifier trop souvent.
Pour atteindre les gens en difficulté, on a recours à plusieurs niveaux de médiation – le plus proche étant souvent un voisin, un bénévole associatif ou un conseiller municipal. Mais encore faut-il, pour ne pas risquer de créer de la frustration, que ce « médiateur » connaisse ce qu'il va conseiller de demander.
Avant de modifier le système en place, même pour l'améliorer, on doit s'assurer que la perturbation liée au changement n'aura pas davantage d'effets négatifs sur l'accès aux droits que le maintien de la situation en l'état. Ne plus savoir comment conseiller les gens constitue en effet un facteur de complexité, qui vient s'ajouter à ceux que vous déjà avez cités à très juste titre.