À mon tour, je souhaite rendre hommage à tous les agents du ministère, en particulier à ceux de la direction générale des étrangers, et à tous les agents de l'OFPRA et de l'OFII pour ce qui se passe à Calais en ce moment même mais aussi pour avoir réussi à absorber deux réformes simultanées alors même que nous traversons une crise humanitaire d'ampleur. Bravo à elles et à eux.
Je tiens également à saluer, dans ce contexte de crise et d'urgence humanitaire, la performance que représente la réduction de 20 % des délais de traitement de la demande d'asile alors même que cette demande augmentait de plus de 35 %.
Malgré l'émotion qui nous étreint à l'évocation de la situation de ces personnes qui fuient le Darfour ou l'Erythrée et pas seulement la zone irako-syrienne, je ne voudrais pas qu'on oublie que la France met également en oeuvre une politique migratoire, parallèlement à la réponse à l'urgence et au devoir d'humanité qui nous incombe. Cette politique doit prendre en compte, aussi étonnant que cela puisse paraître, une compétition internationale qui fait rage pour attirer les élites des pays en voie de développement ou des pays émergents, afin qu'elles soient formées en France et soient francophiles demain.
Dans ce budget, qui, encore une fois, est stupéfiant de réponse à l'urgence mais aussi d'anticipation des tendances lourdes auxquelles notre pays sera confronté dans les années qui viennent, quelle place occupe la stratégie d'influence et la politique de rayonnement de la France dans une compétition internationale qui n'a pas cessé ?