Je salue l'augmentation des crédits de cette mission par rapport à l'exercice 2016. Ma question porte sur la prise en charge des véhicules hors d'usage (VHU). Il y a quelques jours, j'ai adressé la même question à notre collègue Delphine Batho, lors de la remise de son rapport sur l'offre automobile française.
On recense entre 15 000 et 30 000 VHU à l'abandon sur le territoire guyanais. On ne sait pas quoi en faire et le taux de collecte est largement inférieur aux objectifs que vous avez vous-même annoncés l'an dernier, madame la ministre. Ces VHU sont de vrais fléaux qui enlaidissent notre environnement et créent des risques de santé publique en se transformant en gites larvaires pour les moustiques transmetteurs de dengue, chikungunya et zika. Comme pour aggraver la situation, les centres guyanais de dépollution font face à de graves difficultés et la filière peine à remplir ses missions.
Pourtant, l'économie circulaire basée sur le traitement et le recyclage des déchets est porteuse d'espoir. Force est de constater, cependant, que les appels à la responsabilité n'ont pas été suivis des effets attendus sur le terrain, puisqu'aucun programme de destruction de ces VHU n'est envisagé. Par ailleurs, les finances exsangues de nos mairies ôtent toute effectivité au renforcement du pouvoir des maires consacré par la loi de transition énergétique en matière de lutte contre l'abandon des VHU. Où en est-on aujourd'hui, et comment entendez-vous, madame la ministre, mobiliser les moyens budgétaires afin de mieux accompagner cette filière dans les territoires qui en ont le plus besoin ?