Monsieur le secrétaire d'État, le budget « Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation » est particulièrement important en cette période où il est plus que nécessaire de renforcer le lien armée-Nation et de respecter le lien entre Nation et anciens combattants. Or, depuis 2012, le budget des anciens combattants est assez représentatif du mode opératoire du Gouvernement, qui l'a laissé diminuer de 500 millions sur un total de 2,5 milliards, le budget 2017 enregistrant une baisse de 2,6 %.
Mais le Gouvernement s'est rappelé qu'il y avait des anciens combattants et, surtout, de prochaines élections. C'est ainsi que, pour la première fois depuis le début du quinquennat, il est prévu de relever les pensions des anciens combattants ; la retraite annuelle, actuellement fixée à 674 euros va donc passer à 702 euros au 1er janvier 2017 et à 750 euros à la fin de 2017, soit une augmentation de 11 %. Si nous nous réjouissons de cette évolution, que nous avons demandée chaque année dans la continuité de la politique menée entre 2007 et 2012, nous ne pouvons que souligner combien cette reconnaissance est tardive et circonstanciée.
S'ajoutent d'autres mesures de même nature, comme l'augmentation de 100 euros de l'allocation de reconnaissance des conjoints survivants d'anciens supplétifs, et l'augmentation de 1 million d'euros en faveur de l'action sociale de l'ONACVG.
En conclusion, nous pouvons dire que le Gouvernement a réussi un tour de passe-passe électoraliste : tout en laissant baisser le budget des anciens combattants, il profite de la baisse naturelle des bénéficiaires pour augmenter certaines allocations. Il est symptomatique que les augmentations qui ont été refusées pendant quatre ans ne fleurissent qu'à la veille d'échéances électorales. Monsieur le secrétaire d'État, est-ce une marque de respect pour le monde combattant ?