Intervention de Franck Reynier

Réunion du 27 octobre 2016 à 21h00
Commission élargie : finances - affaires économiques - affaires culturelles - développement durable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Reynier, rapporteur pour avis de la commission des affaires économiques, pour les grands organismes de recherche :

Monsieur le secrétaire d'État, puisque je me suis déjà exprimé sur les aspects techniques de ce budget, je souhaiterais à présent vous exposer la position politique du groupe Union des démocrates et indépendants.

Au regard des défis que doit relever notre pays – la croissance, l'emploi et l'avenir des jeunes de notre pays –, l'enseignement supérieur et la recherche sont des éléments clés. Nous devons, en effet, non seulement avoir la capacité d'innover, mais aussi renforcer le lien qui existe entre notre recherche et l'industrie et les services, qui contribuent à la croissance française. Au-delà de la recherche fondamentale, il nous faut avoir une véritable vision stratégique : l'État doit définir de grandes orientations et faire de la recherche dans les secteurs du numérique, de l'énergie, de l'espace – qui a bien entendu une dimension européenne –, de la santé et de l'environnement de véritables priorités. Nous estimons également qu'une plus grande place doit être faite à l'alternance, pour favoriser la perméabilité de nos modèles, et qu'il est nécessaire de réfléchir à un nouveau type de contrat de travail qui permette d'introduire plus de souplesse dans nos politiques publiques.

Vous avez souhaité interroger à votre tour les candidats à l'élection présidentielle. Mais permettez-moi de vous rappeler que, si un bilan doit être dressé aujourd'hui, c'est bien celui du quinquennat. Nous devons évaluer lucidement la pertinence de l'action menée au cours des cinq dernières années – dans laquelle vous avez une part de responsabilité – ainsi que ses résultats. Or le nombre des chômeurs a augmenté de plus d'un demi-million depuis 2012 ; le désespoir d'une grande partie de la société, en particulier de nos jeunes, doit vous inquiéter. Il faut donc faire montre de la plus grande modestie. Au demeurant, l'enseignement supérieur et la recherche ne sont pas des causes partisanes, mais de grandes causes nationales pour lesquelles nous devons tous nous mobiliser.

L'heure est au jugement, non pas des candidats, mais de la politique qui a été menée au cours de cette législature, et la dernière année est importante à cet égard. En tout état de cause, dans quelques mois, les Français jugeront.

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