Intervention de Gabriel Serville

Réunion du 27 octobre 2016 à 21h00
Commission élargie : finances - affaires économiques - affaires culturelles - développement durable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville :

Monsieur le secrétaire d'État, j'aurais tant aimé que la jeunesse guyanaise et les étudiants de la toute nouvelle université de Guyane fassent l'objet d'une attention plus soutenue de la part de votre ministère que je ne puis me satisfaire du budget que vous nous présentez aujourd'hui. Force est de constater, en effet, que la croissance des fonds alloués à la Guyane ne connaît pas la même embellie que celle observée au niveau national.

Toutefois, je veux vous remercier à nouveau d'avoir entendu l'appel des parlementaires guyanais concernant la sombre affaire du CEREGMIA, du nom de ce laboratoire de recherche de l'ancienne université des Antilles et de la Guyane qui a détourné des crédits européens. L'ancien Pôle universitaire guyanais risquait de devoir assumer une part des errances budgétaires dont se sont rendus coupables des décideurs étrangers au PUG, qui font désormais l'objet de poursuites pénales. En effaçant cette dette illégitime de 500 000 euros, vous avez adressé un signal fort à l'ensemble de la communauté universitaire guyanaise. Je regrette cependant que cela ne se traduise pas dans le projet de budget pour 2017, même si je dois saluer l'augmentation de 12 % des crédits alloués aux étudiants guyanais au titre du programme 150 « Formations supérieures et recherche universitaire ».

En ce qui concerne le budget de la recherche lui-même, je limiterai mon intervention au champ qui intéresse plus particulièrement la Guyane, c'est-à-dire le programme 193 « Recherche spatiale », dont les crédits sont maintenus au niveau de ceux de l'année 2016, soit 93 millions d'euros. Si ce programme représente à lui seul 5 % de l'effort budgétaire global consacré à la Guyane, je regrette qu'il ne traduise pas autrement la volonté de la France et de l'Europe de rester un opérateur autonome et majeur en matière de conquête spatiale. Je déplore également que ces 93 millions d'euros ne représentent que 4,5 % des efforts consentis en faveur du spatial pour 2017. La Guyane aurait en effet gagné à une plus grande concentration des activités de recherche sur le site du Centre spatial guyanais de Kourou, qui permettrait à la région de mieux profiter de l'effet d'entraînement que produisent de telles activités.

Nonobstant ces bémols et compte tenu des arbitrages que vous avez su opérer notamment dans l'affaire du CEREGMIA, j'émettrai, à titre personnel, un avis favorable lors du vote de cette mission budgétaire ; quant aux autres membres du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, ils s'abstiendront.

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