Je mesure en vous écoutant les répercussions que peut entraîner le critère de population en outre-mer, notamment sur les politiques publiques à mettre en place.
Vous déplorez la gouvernance à vue des collectivités. Je suis moi-même conseillère municipale d'une commune de 1 600 habitants dans laquelle il n'existait pas de plan pluriannuel d'investissement, ni de pilotage. Je m'aperçois que cela devient indispensable, y compris dans les petites communes. Notre commune se retrouve en épargne nette négative pour la deuxième année consécutive, avec des taux d'imposition pourtant déjà assez élevés, faute d'avoir mesuré sur le long terme les conséquences du regroupement intercommunal sur le dynamisme des recettes économiques.
L'État a une responsabilité, les associations d'élus aussi. Il faut faire comprendre aux collectivités qu'on ne peut plus naviguer à vue et qu'il faut des plans pluriannuels d'investissement et un pilotage financier, quitte à imposer – je ne suis pourtant pas fanatique du bâton – des pactes financiers entre la communauté de communes et les communes, sinon on n'y arrivera pas.