Intervention de Jean-Pierre Allossery

Réunion du 26 octobre 2016 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Allossery :

Merci de nous donner l'occasion aujourd'hui de revenir sur le travail approfondi et régulier que nous avons mené en faveur de l'enseignement scolaire.

Priorité du Président de la République, l'éducation a bénéficié d'une attention toute particulière depuis le début de ce mandat. Cette attention n'a pas faibli puisque, depuis deux ans, l'enseignement scolaire représente le premier budget de l'État avec une hausse de 3 % pour l'année 2017. Ce chiffre prouve que nous avons choisi de faire de l'école de la République un chantier majeur et d'investir dans l'avenir de la jeunesse. Nous pouvons être fiers des nombreuses actions que nous avons entreprises pour redonner des bases solides et novatrices à notre système scolaire. Elles sont essentielles pour que le système éducatif français puisse répondre aux défis actuels. Je pense, en particulier, à celui de la réussite pour tous les élèves, quelle que soit leur origine socio-économique. Création de 60 000 postes, rétablissement de la formation initiale des enseignants : voilà des actions qui ne souffrent pas de polémiques et qui redorent le blason de l'éducation nationale.

Une étude montre que le salaire effectif moyen des enseignants en France est inférieur de 12 % à la moyenne des autres pays de l'OCDE pour l'enseignement primaire. La question de la revalorisation des carrières et des rémunérations des enseignants est donc essentielle pour consolider l'ensemble des mesures prises par le Gouvernement. Je vous remercie donc, monsieur le rapporteur pour avis, d'avoir choisi ce thème.

Dans ma circonscription, j'ai décidé d'attribuer une partie de ma réserve parlementaire à l'installation dans les écoles de matériels numériques, afin de soutenir les mesures du ministère. À ce titre, je suis régulièrement interpellé par les formateurs au numérique du premier degré. Ces enseignants n'ont pas droit à l'ISAE, car ils ne sont pas en classe. Ils ne ménagent pourtant pas moins leurs efforts que les autres enseignants de l'éducation nationale. Ils ne bénéficient pas non plus d'indemnités de formateur alors que c'est leur mission, ni de bonification indiciaire alors qu'ils sont professeurs des écoles et que, présents dans toutes les académies, ils sont largement sollicités et espèrent dans un secteur d'avenir. Nos enfants ne pourront se passer de leur enseignement.

Les formateurs au numérique, qui sont plus de 1 000 à être concernés, sont donc moins bien rémunérés que les autres enseignants du premier degré. Pour mettre fin à cette situation, le ministère a intégré ces enseignants dans le cadre du GT5 « enseignement du premier degré » qui est en voie de finalisation. À ce titre, ils devraient pouvoir bénéficier d'une indemnité de 1 250 euros à compter de la rentrée 2017. Ce sont donc de nouvelles mesures concrètes qui devraient être mises en place dès la prochaine rentrée scolaire pour poursuivre la revalorisation des carrières et des rémunérations des enseignants.

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