Vous mentionnez dans votre rapport que le salaire des enseignants en France est inférieur à la moyenne des pays de l'OCDE, mais vous oubliez que le nombre d'heures travaillées est de deux à quatre heures de moins chez les enseignants du primaire et de deux à six heures de moins pour les autres.
À la page 19 de votre projet de rapport, vous indiquez que le pourcentage d'enseignants demandant à être mutés en éducation prioritaire est passé de 6 à 12 %. Mais je crains qu'il y ait là un effet d'optique. En effet, pour être muté encore faut-il qu'il y ait un poste vacant.
Vous indiquez également qu'il y a un net redressement du taux d'encadrement des élèves dans les réseaux d'éducation prioritaire. Or, là encore, le chiffre s'entend tous établissements confondus.
En tant qu'ancien enseignant, je veux témoigner que l'approche quantitative n'est pas forcément la meilleure et qu'il faut lui opposer une approche qualitative. J'ai travaillé en zone prioritaire avec quinze à dix-sept nationalités différentes. Le jeune enseignant que j'étais avait beaucoup de difficultés à tenir une classe de onze élèves et je ne m'en sortais pas.
Si je remercie le Gouvernement pour les moyens supplémentaires qu'il a attribués, je suis marri de voir qu'à la fin de ce mandat il n'a pas réussi à réduire l'écart entre les bons et les mauvais élèves, ce qui reste malheureusement la particularité de la France aujourd'hui.