Intervention de Matthias Fekl

Réunion du 4 novembre 2016 à 9h00
Commission élargie : finances - affaires économiques - affaires étrangères - développement durable

Matthias Fekl, secrétaire d'état chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l'étranger :

Je suis prêt à écouter vos critiques et vos propositions.

La complexité que vous évoquez – vieille spécificité française – demeure. Mais nous avons réalisé des progrès très importants, je le redis. J'espère qu'à l'avenir, le conseil stratégique de l'export perdurera ; il faut, sur ces sujets, un travail au long cours : deux, cinq, voire dix ans ne suffiront pas. La confiance est née ; il faut l'aider à persister.

Je vous remercie des mots que vous avez eus pour www.france-international.fr, portail qui se veut un point d'entrée unique pour soutenir les entreprises souhaitant exporter. Cet outil n'est pas encore assez connu, assez fréquenté. Certaines entreprises ont annoncé lors de la dernière réunion du Conseil stratégique de l'export, qui s'est tenue cette semaine, vouloir participer à sa popularisation.

Je vous remercie également de ce que vous avez dit des Douanes. La modernisation de cette administration, qui dépend de Bercy, est extrêmement appréciée.

Je suis entièrement d'accord avec vous sur l'idée que nous devons développer la culture de l'évaluation. Le Parlement s'y emploie. J'avais à titre personnel préconisé de rattacher une bonne partie des hauts conseils et, comités divers au Parlement, afin que vous disposiez de ressources plus importantes. Les services de l'Assemblée nationale sont remarquables, mais nous savons bien que le Parlement français est, par comparaison avec nombre de ses homologues étrangers, largement sous-doté.

S'agissant des régions, il existe bien des liens entre les politiques menées par les régions et celles menées par Business France, dans le respect naturellement de la libre administration des collectivités locales.

Les succès de la diplomatie économique française sont incontestables, et je salue volontiers le travail remarquable fourni par le ministre de la défense, dont les réussites – sous l'eau comme dans les airs – contribuent au prestige de la France et soutiennent les filières industrielles françaises.

Vous avez mentionné la question des rémunérations. Vous connaissez ma position ; les dirigeants de Business France, ainsi que les représentants syndicaux, ont été reçus à plusieurs reprises à Bercy comme au Quai d'Orsay. En 2012, vous le savez, la première décision du Président de la République avait été de diminuer sa rémunération de 30 %, ainsi que celle de ses ministres : c'est cela, l'exemplarité, et chacun devrait à mon sens en « prendre de la graine »...

Je voudrais enfin faire une remarque à titre tout à fait personnel. Depuis une vingtaine d'années s'est développé un modèle d'intervention par le biais d'agences : ce modèle – dont la promotion est un choix politique – nous vient tout droit du monde anglo-saxon, et il est d'inspiration clairement néo-libérale. Ces opérateurs jouissent d'une grande indépendance, certes sous le contrôle d'une tutelle, mais ils ne sont absolument pas soumis à l'autorité politique comme le sont les administrations.

Mon opinion personnelle est que ce modèle pose problème.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion