Intervention de Alain Marty

Séance en hémicycle du 8 novembre 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Mouvement des personnels hospitaliers

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Marty :

Le groupe Les Républicains s’associe bien sûr à l’hommage que vous venez de rendre, monsieur le président.

Ma question s’adresse à M. le Premier ministre.

Les infirmiers, les aides-soignants et autres personnels hospitaliers manifestent aujourd’hui dans toute la France. Ce mouvement de colère n’est pas à prendre à la légère. Je le répète : ce mouvement de colère n’est pas à prendre à la légère : il traduit l’exaspération de professionnels dont l’action est indispensable à notre système de santé, à la prise en charge des patients, et plus largement au maintien du lien social.

Ce que dénoncent ces personnels de santé épuisés, stressés, ce sont des conditions de travail qui se détériorent et la peur de ne plus être en mesure d’assurer leur mission, pourtant si importante. Ceux qui soignent ont le sentiment de mal faire leur travail en raison du rythme de travail, de l’insuffisance des effectifs et des contraintes réglementaires.

Les infirmiers libéraux, qui participent eux aussi au mouvement, sont bien souvent les derniers professionnels à accéder au domicile et sont en cela le réceptacle de la violence sociale dont souffre notre pays. Ces professionnels dénoncent également une insécurité croissante dans l’exercice de leur métier face à la multiplication des agressions et des incivilités.

Monsieur le Premier ministre, ces personnels de santé sont les grands oubliés de votre politique ; ils vous le font savoir. Votre loi santé a réuni contre elle l’ensemble des acteurs de la santé – avouez que la performance est singulière – et n’a répondu en rien aux attentes des infirmières et des infirmiers, dont j’ai pu, en tant que praticien hospitalier, apprécier la compétence et le dévouement.

Monsieur le Premier ministre, lors de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale, on nous a dit que tout allait bien. Dans ce cas, comment expliquez-vous l’exaspération et la colère des professionnels de santé ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion