Ma question s’adresse à Mme Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé.
Madame la ministre, il y a deux jours, vous déclariez sur BFM TV : « Je crois beaucoup en la nécessité de sauver les hôpitaux de proximité ». Pourtant, hier, vous avez accepté la fermeture du service des urgences de l’hôpital de Thann, situé dans ma circonscription.
De ce fait, 120 000 personnes sont privées d’un service d’urgence de proximité. Désormais, 30 000 habitants dans les fonds de vallée se trouvent à plus d’une heure de route du premier service d’urgence, ce qui va à l’encontre de la promesse du candidat Hollande de fixer un délai maximum d’une demi-heure pour accéder aux soins d’urgence.
Hier, vous avez laissé quatre des cinq médecins urgentistes quitter leur poste aux urgences de Thann pour être mutés dans un autre établissement.
Leur demande de mutation a été acceptée par le Centre national de gestion du personnel hospitalier sans que l’hôpital de Thann ait été informé ni qu’il ait eu les moyens de retarder leur départ ou le temps de trouver une solution pour réorganiser le service. C’est inadmissible !
Comment peut-on continuer, comme vous l’avez fait en 2015, à réduire le temps de présence des médecins urgentistes dans les établissements, alors même qu’il en manque déjà beaucoup ?
Le groupement hospitalier Sud Alsace était précurseur, par son ampleur, dans la démarche des groupements hospitaliers territoriaux. Nous avons bénéficié d’une aide d’un million d’euros en 2015 pour mettre en place le service de soins de suite et d’oncologie, mais d’aucune aide supplémentaire pour le moment sur l’enveloppe de 200 millions d’euros que vous venez de débloquer pour réhabiliter, comme promis, les bâtiments vétustes.
Madame la ministre, pouvez-vous m’indiquer quelles solutions vous pouvez apporter rapidement pour maintenir les urgences du centre hospitalier de Thann ? Pouvez-vous me confirmer que le groupement hospitalier Sud Alsace va bénéficier d’une aide supplémentaire pour cet hôpital ?