Le terme « rituel » n’a rien de péjoratif ni de dérisoire, bien au contraire. Je suis heureux de constater que la mode des machines à voter inaugurée en 1969 est derrière nous. En raison d’incidents, de doutes et de constats de différences – pour employer des termes mesurés – entre les émargements et le nombre de votes enregistrés sur les machines, l’État a inauguré une période de moratoire qui n’a pas permis de refermer la parenthèse des machines à voter. Dans un souci d’intérêt général et de robustesse du processus électoral, mais aussi parce qu’il faut protéger la démocratie à laquelle nous sommes tant attachés des pirates et des manipulations susceptibles de se produire et parce que le recours à la machine à voter favorise l’opacité et le doute, compte tenu aussi des temps d’incertitude et de décalage entre la citoyenneté, le vote et l’ensemble des élus que nous vivons, il me semble que réinstaurer la transparence par l’exercice direct du vote au travers d’un bulletin déposé dans l’urne constitue un moyen utile et efficace de restaurer la confiance.