Intervention de Juliette Méadel

Séance en hémicycle du 9 novembre 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Aide aux victimes des attentats

Juliette Méadel, secrétaire d’état chargée de l’aide aux victimes :

Madame la députée, je tiens d’abord à vous remercier pour vos travaux parlementaires, qui nous inspirent quotidiennement. Je veux rappeler ici, alors que nous allons, dans quelques jours, commémorer les tragiques attentats de novembre 2015, qu’il s’agit aujourd’hui de la mémoire de 130 personnes décédées, et que nous dénombrons 1 644 victimes, blessées physiquement et psychologiquement, et plus de 1 000 victimes parmi les proches.

L’action du secrétariat d’État, madame la députée, se déploie dans trois directions.

Premièrement, nous devons répondre à un besoin de solidarité et de protection à l’égard des victimes. Cette solidarité s’exprime d’abord par une égalité de traitement : nous mettons en place, sur tout le territoire, des comités locaux de suivi des victimes, pour que, quel que soit le lieu d’habitation d’une victime d’attentat, elle ait accès à un service public de l’aide aux victimes de qualité. Je veux souligner aussi la création, dans chaque département, d’espaces d’information, pour que chacun ait accès à la même information et dans les mêmes conditions.

Deuxièmement, nous sommes en train, comme vous l’avez rappelé, de réformer le processus d’indemnisation, en le personnalisant, en l’humanisant et en le rendant plus transparent. Au jour d’aujourd’hui, le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions – FGTI – a ouvert plus de 2 781 dossiers d’indemnisation ; 90 % d’entre eux ont reçu une réponse et donné lieu à une première indemnisation, pour un montant de 44 millions d’euros.

Troisièmement, nous avons décidé avec le garde des sceaux, Jean-Jacques Urvoas, de prendre en considération le préjudice d’angoisse de mort imminente et le préjudice d’attente, qui sont à l’origine de troubles profonds. On sait combien le fait d’avoir vu la mort en face peut créer des troubles psycho-traumatiques qui méritent d’être pris en charge.

Avec ce service public de l’aide aux victimes, la République veillera toujours au soutien des victimes. C’est un message de protection et de solidarité à l’égard de la nation.

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