Mon deuxième point sera consacré à l'action post-crise, très importante. Vous avez évoqué, à juste titre, ce qu'il faut faire en début de crise, pour éviter de reproduire le contre-exemple de l'Afghanistan. L'action post-crise, c'est de ne pas croire qu'une fois que l'ordre a été rétabli, nous pouvons partir et tout ira bien. Nous nous sommes rendus en Centrafrique avec Pierre Lellouche pendant la crise, nous avions demandé à pouvoir y retourner après la crise et nous attendons toujours. Nous voulons voir ce qui se passe en post-crise, et en particulier comment nous préparons la nouvelle crise que nous voyons apparaître aujourd'hui. Ce constat vaut pour la Centrafrique, mais aussi pour le Mali et la Côte d'Ivoire. Il ne faut pas considérer qu'une fois que l'armée est passée, tout est réglé. Il faut que nous puissions travailler en coordination avec l'Union européenne et l'ONU.
Deux courtes remarques pour terminer. Vous avez dit que nous sommes connus à l'extérieur, mais peu connus en France. Je vais vous en donner un exemple : nous avons célébré la semaine dernière les quarante ans du CERDI (Centre d'études et de recherches sur le développement international). J'y suis allé, et jamais personne n'a évoqué l'AFD.