Intervention de Marc Le Fur

Réunion du 10 novembre 2016 à 9h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Je vous remercie, madame la rapporteure générale, d'admettre que c'est un problème. C'est même, à mon avis, un problème majeur.

La solution que vous évoquez consiste à instaurer un taux un peu plus favorable pour les jeunes. Je rappelle qu'aujourd'hui, s'ils commencent à travailler en janvier, ils ne paient pas d'impôt la première année. Ils vont payer une fois sur deux ans, deux fois sur trois ans, trois fois sur quatre ans, etc. Autrement dit, ils bénéficient d'un avantage très réel, qui leur est accordé par la société, pour commencer dans la vie.

Par ailleurs, un certain nombre de ces jeunes relèvent, non pas de leur propre foyer fiscal, mais de celui de leurs parents, ce qui complique l'exercice. J'aimerais, madame la rapporteure générale, que vous nous indiquiez, sur les 500 000 personnes qui commencent à travailler, même s'ils sont célibataires, combien sont rattachés au foyer fiscal de leurs parents.

Enfin, les jeunes, et notamment les jeunes étudiants, ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu jusqu'à l'équivalent de trois SMIC, c'est-à-dire environ 4 000 euros dans l'année. Comment cet avantage pourra-t-il perdurer puisque, par définition, l'employeur ne sait pas, quand il embauche un jeune en février ou en mars, combien il va gagner dans l'année et s'il ne va pas avoir d'autres employeurs ?

Nous risquons de voir disparaître l'un des rares avantages que nous avons accordés aux jeunes étudiants qui travaillent et qui ont le mérite de vouloir s'assumer.

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