La question de la pénibilité se pose, en effet, et j'ai souhaité que nous l'abordions avec les organisations syndicales. Je reste persuadée que nous avons des passerelles à construire entre le public et le privé. Les jeunes n'ont pas envie d'entrer dans la fonction publique pour être sous pilote automatique jusqu'à la retraite. Ils conçoivent leur vie autrement. Actuellement, la fonction publique ne compte que 8 % de personnes de moins de vingt-huit ans. Si elle veut recruter des jeunes créatifs et innovants, il faudra qu'elle travaille à son attractivité.
Tous les droits attachés à la personne doivent être comparables dans le privé et dans le public. Le compte personnel d'activité doit être appliqué dans la fonction publique. Il comportera un compte de formation et des droits concernant la prévention de la pénibilité mais nous ne serons pas en mesure, dans un premier temps, d'y intégrer un compte personnel de prévention de la pénibilité. Le Gouvernement a commandé un rapport à ce sujet, qui a montré que cette évolution était souhaitable mais qu'elle n'était pas réalisable pour l'instant. Nous devons mener un dialogue avec les organisations syndicales, notamment à propos des catégories d'« actifs » ou de « super actifs ». Le travail sur la traçabilité des facteurs de pénibilité dans la fonction publique est lancé mais il est loin d'être achevé.