Intervention de Jean-Jacques Candelier

Séance en hémicycle du 10 novembre 2016 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2017 — Mission défense

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

Par cet amendement, je demande à nouveau un rapport. Récemment, le Modern Express a défrayé la chronique. Ce bateau long de 164 mètres a dérivé pendant six jours au large des côtes françaises, ce qui montre une nouvelle fois que notre pays éprouve d’extrêmes difficultés à faire face à certains risques. Alors que le navire dérivait depuis trente-six heures, le préfet maritime de l’Atlantique a reconnu qu’il manquait de moyens, envisageant même de faire couler le Modern Express par la Marine nationale.

La suppression depuis septembre 2011 d’un remorqueur en haute mer à La Rochelle a obligé le remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage Abeille Bourbon à venir de Brest à marche forcée. Quittant sa zone durant plusieurs jours, ce navire l’a laissée sans la protection d’un remorqueur de sauvetage. Je parle bien d’un remorqueur et pas d’un navire dit « de supply », qui n’est pas adapté au sauvetage en mer par gros temps.

Les conditions météorologiques exceptionnelles ont permis d’éviter la catastrophe qu’aurait constitué l’échouage du bateau sur les côtes de l’Atlantique avant la saison touristique. L’armateur du Modern Express a pris la décision d’affréter deux « supplys » pour faire face au manque de moyens français. Néanmoins, les douze heures qui se sont écoulées entre le départ du bateau et son arrivée sur site tendent à prouver que nous sommes dans une politique du risque calculé.

Rappelons que, de mai 2006 à septembre 2011, le remorqueur positionné à La Rochelle avait effectué pas moins de trente-cinq opérations majeures. Rappelons aussi que la France possède le deuxième territoire maritime au monde. Il paraît donc opportun, voire urgent de repositionner un remorqueur de haute mer pour intervenir dans le golfe de Gascogne, sous pavillon français, armé vingt-quatre heures sur vingt-quatre et 365 jours par an.

Il est impératif de revoir à la hausse les crédits pour permettre l’installation d’un remorqueur de haute mer à La Rochelle afin de garantir la sécurité du golfe de Gascogne et de remplir nos obligations internationales.

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