La loi de finances rectificative pour 2005 demande au Gouvernement de présenter, « sous forme d’annexes générales au projet de loi de finances de l’année, des documents de politique transversale relatifs à des politiques publiques ». Il se trouve que le document relatif à l’aide publique au développement est assez développé, alors que certains documents consacrés à d’autres politiques publiques comportent très peu d’indicateurs.
Dans cet amendement, je demande que l’article 128 de la loi de finances rectificative pour 2005 soit complété afin que les documents financiers mentionnent l’aide publique au développement spécifiquement consacrée aux femmes. En effet, monsieur le secrétaire d’État, nous avons tous les deux assisté à un colloque où il a été démontré que les femmes sont les premières victimes de la pauvreté, de l’analphabétisme et de la non-déclaration dans les registres d’état civil. Parfois, les femmes ne sont pas propriétaires. Or, très souvent, ce sont elles qui oeuvrent pour le développement : elles cultivent la terre, elles vont chercher le bois… Les jeunes filles sont retirées de l’école parce qu’on leur demande de travailler rapidement.
Ainsi, nous aimerions pouvoir flécher et avoir une connaissance très précise de l’effort français d’aide publique au développement en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, tous projets confondus, qu’il s’agisse de l’aide bilatérale ou de l’aide multilatérale. À ce propos, je viens de vous écrire, monsieur le secrétaire d’État, pour que vous demandiez aux grandes ONG, notamment au Fonds mondial de lutte contre le sida, dont nous sommes le deuxième contributeur, d’orienter leur budget en direction des femmes et de l’égalité femmes-hommes.
Monsieur le secrétaire d’État, je souhaite que nous disposions de documents nous permettant de mieux lire cette aide, qui augmente cette année, ce dont je vous remercie – les années précédentes, nous entendions les revendications des ONG et je les comprenais, mais cette année, l’effort est intéressant.