Intervention de Yves Daniel

Réunion du 9 novembre 2016 à 16h45
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Daniel :

Monsieur le ministre, je vous remercie pour la présentation très complète que vous venez de faire.

Pour ma part, j'évoquerai surtout la réforme de la PAC post-2020. Ce sujet me tient particulièrement à coeur et je sais que nombre de nos compatriotes, qui s'intéressent à l'agriculture, partagent cette préoccupation. Aujourd'hui, à quelques mois de la fin de la législature, nous venons de commencer les auditions d'un groupe de travail sur le thème de cette réforme.

C'est un beau symbole, car les avancées obtenues par la France pour la PAC 2014-2020 l'ont été de haute lutte, après des discussions parfois vives avec nos partenaires européens, où vous avez su faire preuve de fermeté.

C'est également un vaste chantier, car beaucoup reste à faire. Je caresse le fol espoir (Sourires) que des fondations solides puissent enfin être établies pour la PAC post-2020. La politique agricole commune me semble avoir toujours été envisagée de façon plus conjoncturelle que structurelle. Année après année, réforme après réforme, n'avons-nous pas davantage essayé de suivre et de corriger au mieux les effets du marché dans le contexte européen plutôt que de réfléchir à un ou des modèles d'agriculture que nous voulions vraiment construire ?

Pendant longtemps, nous avons fait de même en France avant, en 2012, de nous orienter vers l'agro-écologie, qui est devenue l'une des caractéristiques de notre modèle d'agriculture. Cela n'a pas toujours été facile et des obstacles demeurent mais, comme le dit le proverbe, « là où il y a une volonté, il y a un chemin ». J'aimerais qu'aujourd'hui, nous fassions preuve de cette même détermination au niveau européen. Membre de la commission des affaires européennes, j'ai eu la chance et l'honneur de travailler sur les appellations d'origine contrôlée, la réglementation de l'agriculture biologique et, tout récemment, la fin des quotas laitiers.

Ces thèmes ne trouveront leur solution et l'épanouissement de leurs acteurs que dans la coconstruction d'un modèle agricole européen cohérent, intégrant les trois piliers du développement durable que sont l'économie, le social et l'écologie. Il est nécessaire, lorsqu'on parle de compétitivité, de prendre en compte ces trois piliers, et non de se référer uniquement à des critères financiers centrés sur le produit intérieur brut ou le volume.

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