Intervention de Jacques Krabal

Réunion du 9 novembre 2016 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Je tiens à remercier l'ensemble des intervenants pour la précision de leurs exposés au sujet de la question de la prévention des risques qui constitue pour nous tous un sujet de préoccupation majeure.

Lorsque de telles catastrophes surviennent, nous devons prendre en compte le bilan humain, puisqu'il y a eu quatre décès. De son côté, le bilan économique semble incertain puisque l'évaluation varie de 1 milliard à 1,4 milliard d'euros ; en outre, les pertes pour les chefs d'entreprise n'ont pas été anticipées. Le bilan doit encore être établi sur le plan social, car des agriculteurs ont été privés d'électricité.

La question de l'écologie a aussi été évoquée à travers les pollutions constatées — quand bien même il m'est revenu qu'elles ont été bien anticipées —, et, là aussi, un bilan doit être dressé.

Un lien peut-il être établi entre le réchauffement climatique et ces désordres ? Alors que la fonte des neiges était passée à l'époque, quelles sont les causes météorologiques précises de cette crue ? Comment mieux se prémunir de ces évènements ?

Comme vous l'avez dit, monsieur Jean-Marc Lacave, de par leur complexité, ces phénomènes sont difficiles à anticiper, pour autant, y a-t-il lieu d'établir une corrélation avec la réorganisation de Météo France à l'échelon national, qui aurait réduit le nombre des relais locaux ?

Des progrès, informatiques notamment, sont-ils à attendre dans le domaine de la modélisation afin de perfectionner l'anticipation de ces évènements ?

En tant qu'élu du sud de l'Aisne, je constate que ce département n'a pas été concerné par les crues de la Marne, comme l'Yonne n'a pas été touchée. Est-ce une différence de pluviométrie entre les territoires concernés qui explique ce fait ?

Je voudrais insister plus que vous ne l'avez fait, monsieur Marc Mortureux, sur le rôle des grands lacs, car le sud de l'Aisne est particulièrement concerné par le lac du Der. Vous être passé rapidement sur la question de la gestion des lacs en considérant qu'elle n'était pas essentielle. Or ces lacs étaient pleins, et le sud de l'Aisne et la vallée de la Marne sont directement concernés par la gestion de ces étendues d'eau. Par-delà la question de l'étiage estival, pourquoi laisser ces lacs se remplir alors que la pluviométrie est forte ? On nous a indiqué que ces lacs pourraient sauver Paris, mais qu'en est-il de leur gestion ? Il y a là un problème.

Mme Emma Haziza a évoqué des piqûres de rappel ; qu'il s'agisse d'inondation ou de risque en général, comme Jean de La Fontaine l'a écrit dans la fable L'Hirondelle et les petits oiseaux « Nous ne croyons le mal que quand il est venu. » Il faut donc anticiper ; les aspects budgétaires sont souvent mis en cause, en tant que rapporteur du programme 181 « Prévention des risques » du budget pour 2017, je suis particulièrement heureux que nous ayons maintenu les crédits, et que le Gouvernement nous ait entendus au sujet des 18 millions d'euros inscrits dans le cadre du fonds Barnier.

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