Intervention de Charles-Ange Ginesy

Réunion du 9 novembre 2016 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles-Ange Ginesy :

Ces événements que l'on dit exceptionnels ne le sont plus vraiment ; nous en avons connu sur tous nos territoires – en octobre 2015 dans les Alpes-Maritimes, par exemple, mais aussi en 1994, quand l'inondation de la vallée du Var a provoqué des dégâts considérables. Je partage donc le constat qui est fait ; il faut y remédier tant par la sensibilisation des populations que par la mise en oeuvre de moyens sur le terrain, sous la forme de travaux et d'ouvrages, mais aussi par l'allégement des mécanismes en vigueur – et en encourageant l'ONEMA et d'autres services à faire preuve de davantage de volonté ; en somme, beaucoup reste à faire.

Je n'ai guère entendu parler aujourd'hui des moyens numériques. À l'heure des territoires, villes et réseaux intelligents, nous disposons pourtant de moyens colossaux et d'innombrables capteurs sur le terrain – lesquels n'ont pas démontré leur performance lors des dernières crues. Dans les Alpes-Maritimes, par exemple, les données du radar Hydrix sont arrivées avec beaucoup de retard. N'y a-t-il pas moyen de centraliser bien plus l'ensemble de ces capteurs ?

Sans doute certaines données nous échappent-elles complètement. En montagne, l'association nationale pour l'étude de la neige et des avalanches (ANENA) cherche à mieux connaître la neige ; l'État l'aidait il y a quelques années encore, mais elle se trouve aujourd'hui bien esseulée. Or, pour mieux gérer les risques, nous avons tout intérêt à mieux connaître la neige – qui, in fine, se transforme en eau – et le problème des avalanches. Ajoutons à cela que l'eau des crues torrentielles se transforme parfois en boue, peut-être en partie à cause du dérèglement climatique.

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