Intervention de Michel Piron

Réunion du 9 novembre 2016 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Piron :

J'ai lu soigneusement la note que vous nous avez transmise, monsieur le directeur.

Le choix du lieu est tout à fait justifié. Ainsi que vous le soulignez dans la note, c'est un lieu remarquable, sur lequel un énorme travail a été fait, notamment par l'ANRU. Il est emblématique d'un essai de reconstitution d'un tissu urbain, non seulement minéral, mais aussi social. L'histoire de ce lieu, c'est celle de la reconstruction collective d'un quartier et de la relation de ce quartier avec la ville ou la cité. Quant à l'intention ou l'idée telle qu'elle est développée dans la note, elle ne peut évidemment que me plaire, à moi comme à beaucoup d'autres.

Mais, de l'intention au projet ou, soyons plus modestes, à l'avant-projet, il y a un énorme pas à franchir. À la lecture de la note, j'ai le sentiment que, à ce stade, on veut embrasser un peu tous les domaines. Or, qui trop embrasse mal étreint. N'y a-t-il pas un risque – tout projet comporte des risques ; je ne vous fais aucun procès d'intention – que la diversité extrême des champs que vous voulez couvrir nuise à la lisibilité du projet ou de l'avant-projet ? Selon moi, la question de la lisibilité est tout à fait fondamentale. La lisibilité du projet ne conditionne-t-elle pas son appropriation future par la population locale et par le territoire ? Encore une fois, l'intention est tout à fait louable, et le projet constitue un complément parfait au lieu et à son histoire, mais il semble manquer, aujourd'hui, d'un minimum de consistance, d'orientation ou de ligne directrice.

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