Intervention de Hervé Féron

Réunion du 9 novembre 2016 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Féron :

Monsieur le directeur, nous sommes ravis d'évoquer aujourd'hui avec vous ce beau projet Médicis-Clichy-Montfermeil. Il est temps d'être volontariste, et il ne faut pas céder à la critique facile. Dans ce contexte si inquiétant de « trumpisation » de la planète, cette belle initiative publique est rafraîchissante. À l'instar d'Antoine Vitez qui parlait d'un « théâtre élitaire pour tous », je dirais que la culture populaire doit être la culture élitaire pour tous. Alors, que l'on démolisse la tour Utrillo, mais que l'on n'oublie pas Utrillo !

Vous valorisez le soutien aux jeunes créateurs. Vous avez notamment évoqué l'appel à projets « Création en cours », lancé par le ministère de la Culture en lien avec le ministère de l'Éducation nationale, qui vise à soutenir 100 jeunes artistes qui seront accueillis en résidence dans les écoles et collèges français « les plus éloignés de la culture ». Pouvez-vous nous dire en quoi vous vous inscrivez dans ce projet ? De manière plus générale, comment entendez-vous valoriser la jeune création, notamment celle d'expression francophone ?

La façon dont vous questionnez le modèle culturel institutionnel français est passionnante. Vous évoquez notamment « l'interdisciplinarité entre les différents champs de l'art, mais aussi entre les arts et les sciences », ce qui m'a interpellé. En effet, bien que les gestes artistiques comme scientifiques procèdent d'une même interrogation sur notre perception de la réalité, ces deux domaines restent trop souvent et artificiellement opposés. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre démarche et nous donner des exemples concrets ?

Vous souhaitez aussi favoriser la réappropriation du territoire par ses habitants au sein de l'espace public, qui est celui de la cité. Je me demande quelle sera la place des femmes dans ce projet, sachant que ces dernières ont aujourd'hui du mal à trouver leur place dans l'espace public, avec les problèmes de harcèlement de rue que l'on connaît.

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