Je suis particulièrement heureux de soutenir ce texte de loi qui fait obstacle à l'obligation d'ouvrir le dimanche. En France, le dimanche est chômé par la majeure partie des éléments non vitaux de notre économie, de nos services et de notre administration. Il est excellent qu'il en aille ainsi, et les sirènes de la libéralisation ne devraient pas remettre en cause les privilèges issus de l'histoire.
L'histoire, justement, nous apprend qu'il est un temps pour l'otium, pour le loisir, qui nous sort du travail et permet l'expression de formes tout aussi essentielles de la vie, dont la vie locale et communautaire. Que des GIE veuillent forcer des commerces à ouvrir le dimanche ou d'autres jours symboliques est révoltant, du point de vue de l'éthique mais aussi de l'organisation politique, tant cela sanctionne un modèle qui favorise le gigantisme au détriment des corps intermédiaires indépendants.
La préservation du dimanche chômé devrait être une cause politique bien plus largement défendue.