Intervention de Elchin Amirbayov

Réunion du 2 novembre 2016 à 11h15
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Elchin Amirbayov, ambassadeur d'Azerbaïdjan en France :

Il est très facile à décrire. Nous avons commencé à nous rapprocher des différentes régions françaises par le biais de la coopération culturelle. L'Azerbaïdjan n'étant pas présent « physiquement » en France, dans la mesure où on n'y trouve pas de communauté importante d'Azerbaïdjanais pour des raisons objectives et subjectives, ce n'est pas un pays connu. Voilà pourquoi nous ayons donné une place importante au volet culturel de notre action diplomatique en France.

Nous avons organisé des semaines culturelles de l'Azerbaïdjan dans plusieurs régions et villes françaises. Depuis 2011, vingt-trois villes françaises ont été concernées. À cette occasion, j'ai eu le plaisir de constater que les Français sont très curieux de découvrir un pays – « exotique » pour certains – qui mérite d'être mieux connu.

Dans certaines de ces villes, les élus locaux ont manifesté la volonté d'aller au-delà des échanges culturels et, par exemple, d'aborder le domaine économique. Voilà pourquoi, après ces premiers contacts, nous avons atteint un autre niveau de coopération qui nous a permis de signer des conventions avec ces collectivités territoriales : chartes de jumelage et chartes de coopération et d'amitié. Il s'agit d'approfondir les échanges interhumains entre les différentes collectivités, mais aussi d'imaginer d'éventuels échanges économiques. Comme on ne peut pas tout faire au niveau de l'État ou en passant par les ministères, certaines collectivités territoriales peuvent être intéressées par telle ou telle forme de coopération.

Nous allons continuer nos efforts dans ce sens. Certains des projets qui ont été signés récemment montrent que c'est une coopération « gagnant-gagnant ». Mais il va sans dire que s'il n'y avait pas d'intérêt réciproque, il n'y aurait ni chartes d'amitié, ni chartes de jumelage. On ne peut pas imposer cette coopération.

J'en viens à la Fondation Heydar Aliev, sur laquelle je vous ai déjà donné quelques informations. C'est une ONG à but non lucratif.

Dans un premier temps, celle-ci a mené des actions à l'intérieur du pays, qu'il s'agisse d'aider à la réalisation de certains projets d'envergure dans le domaine de l'éducation, de la santé, de l'amélioration des conditions de vie des personnes déplacées et réfugiées, ou à la protection du patrimoine national.

Dans un second temps, la Fondation a voulu prouver que le patrimoine culturel mondial ne connaissait pas les frontières, et elle s'est engagée dans certaines opérations de mécénat, en France et ailleurs. Je peux citer des pays de l'Europe de l'Est comme la Bulgarie ou la Roumanie, mais aussi d'autres pays comme l'Italie, l'Allemagne, etc. L'idée est que tous ceux qui en ont les moyens doivent considérer comme une priorité de contribuer à la protection du patrimoine.

Comme ce n'est pas une institution à but lucratif, elle ne gagne pas d'argent. Son budget est constitué par des subventions en provenance de différents acteurs privés et par des subventions en provenance de l'État. Mais la plupart des financements viennent de ses partenaires. Sur le site internet de la Fondation, vous pouvez trouver la longue liste de tous ceux avec lesquels certaines opérations ont été réalisées.

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