Ma deuxième question rejoint un peu les propos de notre collègue François Pupponi. Finalement, quel peut être le processus de paix ? On a bien compris ce qui devait être fait s'agissant des territoires occupés. Mais, dans un processus de paix, il est fréquent d'évoquer le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Or il est un peu difficile de demander à un peuple de faire un choix sur son appartenance, à partir du moment où une partie de ce peuple a été chassée.
Cela m'amène à ma troisième question. On parle beaucoup des droits de l'Homme à propos de l'Azerbaïdjan, mais on parle peu des droits des déplacés et des réfugiés. Or l'invasion arménienne en 1991 a provoqué le départ d'à peu près 900 000 Azerbaïdjanais qui ont dû quitter leur sol, leur maison, leur village et qui ont dû repartir, certes, pour rester en Azerbaïdjan mais dans des lieux qui n'étaient pas les leurs. Que sont-ils devenus ? Comment vivent-ils ? Quelle est leur situation ?
Enfin, vous avez parlé du réseau ASAN, qui est un système de facilitation de la vie administrative à l'usage de tous les Azerbaïdjanais, et aussi un moyen de lutter contre une bureaucratie qui peut avoir tendance à favoriser la corruption. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur ce système particulièrement novateur ?