Intervention de Danielle Auroi

Réunion du 9 novembre 2016 à 8h45
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Auroi, présidente :

Je vous remercie vivement d'avoir accepté notre invitation à participer à ce cycle d'auditions sur l'avenir de l'Europe. Nous sommes assez peu nombreux ce matin mais l'actualité politique américaine a sans doute conduit certains de nos collègues à veiller fort tard cette nuit.

Dans ce cycle d'auditions, nous avons une démarche prospective cherchant à connaitre l'analyse de professionnels éclairés et indépendants sur l'Union européenne. Votre regard de chercheur enrichira notre réflexion, entamée autour d'échanges similaires avec Enrico Letta et Luuk Van Middelaar. C'est une occasion de débattre librement, de prendre du recul, et de contribuer à tracer de nouvelles perspectives pour relancer l'Union.

Dans un récent article intitulé « Le Brexit n'est pas seulement une question britannique », vous avez écrit : « il faut bien qu'à un moment l'Europe retrouve le chemin de l'avenir en proposant un nouveau projet politique, par exemple autour d'une zone euro réformée ».

L'objectif de ce cycle d'auditions est justement de nourrir de tels projets !

Notre démarche suppose de réfléchir et d'échanger très librement. N'hésitez pas à dresser des perspectives ambitieuses, même si elles sont peu réalistes à court-terme : je crois que nous avons besoin aujourd'hui d'essayer de voir plus loin, de retrouver un sens, une perspective.

Vous avez également écrit sur l'intégration différenciée, et je sais que vous avez été auditionné par certains membres de notre commission sur le sujet.

À votre avis, doit-on envisager la suite de la construction européenne autour d'un noyau-dur d'États voulant aller plus loin ? –Une Europe des avant-gardes fait-elle sens ? Ne court-on pas le risque de créer une Europe « à la carte » ou « à deux vitesses » ? À ce titre, que pensez-vous de la contribution de la Fondation Bruegel proposant un « partenariat continental » qui permettrait de formaliser cette Union à deux vitesses ?

Dans un autre registre, quelle appréciation portez-vous sur l'évolution des liens entre la Pologne, la Hongrie et le reste de l'Union ? Comment peut-on renforcer la prise en compte des droits fondamentaux et de la démocratie au sein de l'Union ?

Et sur l'état du moteur franco-allemand ?

Pensez-vous qu'il soit possible, et surtout souhaitable, de procéder à de nouvelles réformes institutionnelles à moyen-terme ? Ou le nouveau souffle dont l'Union a tant besoin doit-il passer par d'autres types de réformes ? La feuille de route issue du sommet de Bratislava vous paraît-elle à la hauteur de la nécessaire refondation de l'Union ?

Comment approfondir la démocratie européenne, l' » espace politique européen », et quel rôle pour les parlements nationaux dans ce cadre ?

Je ne vais pas être plus longue, pour laisser le plus de temps possible au débat.

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