Merci, monsieur le directeur, pour votre exposé très intéressant. Vous avez souligné l'ambivalence de l'Azerbaïdjan : d'un côté, ce pays souhaite s'inscrire dans la modernité internationale, qu'il s'agisse des droits des femmes ou de sa manière d'appréhender les problèmes religieux, mais, de l'autre, la pression politique y est très forte et la démocratie a du mal à s'y installer, comme l'illustre le dernier référendum, qui montre que le pouvoir tend davantage à se durcir qu'à s'ouvrir. Cette ambiguïté est difficile à comprendre.
J'en viens à mes questions. Tout d'abord, M. Michel Forst a été mandaté par le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies pour se rendre en Azerbaïdjan du 14 au 22 septembre dernier. Avez-vous connaissance des conclusions de cette mission ?
Ensuite, la situation des personnes déplacées de l'intérieur, qui a fait l'objet de rapports très critiques des Nations unies en 2010, semble s'être améliorée au cours des dernières années. Qu'en est-il exactement aujourd'hui ? Des solutions durables sont-elles recherchées ?
Par ailleurs, vous avez évoqué le rôle plutôt effacé de l'Azerbaïdjan au sein des Nations unies. Peut-on dire que, lors des grands votes, ce pays s'aligne plutôt sur la Russie ou fait-il preuve d'une plus grande neutralité ?
Enfin, quelle est la position de l'Azerbaïdjan vis-à-vis, d'une part, de l'Union européenne et, d'autre part, de l'OTAN, puisque ce sujet fait l'objet de débats importants avec son voisin géorgien ?