La géographie des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et la structuration de cette politique ont été évoquées plusieurs fois. Je rappelle que tous les types de territoire sont désormais concernées, villes moyennes et centres bourgs comme grands ensembles « traditionnels ». Aussi, quand la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale (DSU) est revue, une architecture financière n'en est pas moins proposée, monsieur Goua, pour accompagner l'ensemble des quartiers de la politique de la ville : le montant de la dotation « politique de la ville » (DPV) augmente, ce qui permet d'accompagner un plus grand nombre de villes ; nous pouvons mobiliser rapidement le troisième volet du programme d'investissements d'avenir ; nous retravaillons les effets de seuil ; enfin, l'État revient dans le tour de table de l'ANRU. Les collectivités territoriales et l'ANRU pouvant de la sorte dégager des financements supplémentaires, les programmes de renouvellement urbain sont accélérés, ce qui permettra de dépasser la phase de préfiguration des équipements publics, au nombre desquels ceux qu'a évoqués M. Juanico.
Vous nous avez interrogés sur l'insertion professionnelle. Permettez-moi donc de revenir un instant sur les décisions prise par le Comité interministériel à l'égalité et à la citoyenneté (CIEC) réuni le 13 avril dernier à Vaulx-en-Velin. La généralisation de la Garantie jeunes a déjà permis que 73 000 jeunes en bénéficient dans les quartiers de la politique de la ville. L'ouverture du droit universel à ce dispositif permettra que, demain, 21 % du montant qui lui est alloué soient consacrés aux jeunes habitants de ces quartiers, où s'appliquera donc la politique de droit commun. Le CIEC a aussi prévu l'accompagnement des jeunes diplômés, pour les aider à réussir : des parrainages sont engagés qui portent leurs fruits et un bilan sera fait à la fin de l'année. La création de l'Agence France Entrepreneur, dotée de 20 millions d'euros de crédits, permettra d'accompagner les créations d'activités dans les quartiers populaires.
Le Gouvernement ne se désengage pas des programmes de réussite éducative dont le montant est maintenu ; ils se poursuivront dans les quartiers de veille. Nous sommes attentifs à ce que les financements complémentaires soient bien présents – ceux de la Caisse nationale d'allocations familiales (CNAF), mais aussi ceux des collectivités. L'Éducation nationale est signataire, aux côtés du ministère de la ville, de la circulaire relative aux programmes de réussite éducative.
Plusieurs questions ont porté sur le calendrier des programmes de renouvellement urbain et sur l'efficacité des outils utilisés. Pour les 435 contrats de ville signés, nous disposons de 396 millions d'euros de crédits d'intervention, une somme très importante qui s'ajoute aux 4,26 milliards consacrés aux politiques publiques de droit commun sur l'ensemble du territoire. La force de la nouvelle politique de la ville tient à ce que, pour la première fois, tous les acteurs publics de cette politique sont réunis pour mettre en oeuvre les mesures indispensables pour rétablir l'égalité et l'équité sur nos territoires.