Intervention de Danielle Auroi

Réunion du 15 novembre 2016 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Auroi, présidente :

Je suis heureuse d'accueillir la délégation française du Comité économique et social européen (CESE) et remercie Thierry Libaert d'avoir pris l'initiative de cette rencontre. C'est la seconde fois au cours de cette législature que nous entendons des membres du CESE, puisque, en octobre 2013, nous avons reçu son président d'alors, M. Henri Malosse.

Le Comité économique et social européen est pour nous un partenaire important puisqu'il permet aux membres de la société civile européenne de se rencontrer, de dialoguer, de faire de précieuses recommandations aux décideurs politiques communautaires. Ses travaux sont très utiles pour éclairer le processus décisionnel des parlementaires dans les États membres. La France se tient naturellement au courant de ce que vous faites.

Dans la diversité de sa composition – car c'est aussi la richesse du CESE –, les groupes des employeurs, des travailleurs et des activités diverses – ce dernier réunissant notamment associations et fondations – jouent un rôle essentiel pour rapprocher l'Europe des citoyens. Cela vaut particulièrement à un moment où plus de transparence est demandée, à tous les échelons, que ce soit au Parlement européen, à la Commission ou au Conseil – ce dernier étant le plus rétif à satisfaire à cette exigence –, au moment où le processus du Brexit est lancé, et alors que s'achève la présidence slovaque de l'Union et que vient de se tenir, à Bratislava, la conférence des organes spécialisés dans les affaires communautaires (COSAC) où des représentants du Parlement européen et des parlements nationaux ont évoqué ce qui devait nous unir ou nous réunir, plutôt que de laisser se détricoter l'Union européenne : comment faut-il refonder l'Europe ? quel sens lui donner ?

Installés à la périphérie de la vie politique, vous constituez un espace de réflexion qui échappe à son rythme trop immédiat et trop rapide. Vous ne pourrez que mieux nous éclairer, chacun de vos groupes devant nous présenter sa vision d'une Europe refondée. Réduire l'Europe à un grand marché, faire de la mondialisation libérale l'alpha et l'oméga de toute politique ne peut avoir que des effets délétères, tels le Brexit ou les divers mouvements que l'on observe dans d'autres grands pays.

Je propose que nous procédions en deux temps. Vous pourriez d'abord présenter les priorités de votre travail et dire quelles priorités sont les vôtres pour la relance de l'Union : faut-il renforcer la zone euro ? Faut-il tout faire à vingt-huit ? Vous pourriez ensuite aborder des sujets plus spécifiques, en fonction de vos travaux en cours. Vos interventions ne manqueront pas de nourrir nos réflexions ou de nous en suggérer d'autres. Vus de Paris, en effet, les sujets européens n'apparaissent pas toujours sous le même éclairage.

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