Notre objectif doit consister à redonner aux citoyens européens envie d'aimer l'Europe, et à faire en sorte qu'aucun État, membre récent ou de longue date, n'ait envie d'en sortir. Pour cela, la Commission européenne doit impérativement développer une politique que l'immense majorité des citoyens européens – et pas seulement les personnes les mieux informées et les plus impliquées – reconnaisse comme un progrès.
En tant que syndicaliste, j'attache beaucoup d'importance à l'idée d'un pilier social, et je pense que, si l'on veut que les citoyens européens continuent à voter pour les démocrates, il faut oeuvrer à la convergence progressive de tous les systèmes de protection sociale de l'Union européenne, en veillant évidemment à ce que cette convergence se fasse par le haut : on ferait difficilement admettre à nos concitoyens qu'ils doivent se serrer la ceinture et abandonner 30 % de leurs acquis sociaux pour que les Tchèques puissent en acquérir quelques-uns – d'autant qu'il n'est même pas certain qu'un tel sacrifice bénéficie à ceux qui ont intégré l'Union européenne le plus récemment.
Par ailleurs, il faut que l'Europe soit plus concrète, et qu'elle arrête de s'occuper du diamètre et de la longueur de la banane aux Caraïbes…