Les pouvoirs du Parlement ont encore été affaiblis par la révision constitutionnelle, mais le Parlement, peut-être parce qu'il est faible, n'est pas un organe où l'opposition a sa place : il n'y a plus de vrais partis d'opposition depuis que les manifestations de la place Maïdan ont provoqué une crispation progressive. Dans ce contexte, l'investiture du gouvernement par le Parlement ne signifie pas grand-chose. Rappelons-nous que l'Azerbaïdjan est influencé par le formalisme soviétique. Le Parlement ne peut peser que sur la base d'élections vraiment libres, sans quoi l'on est dans un théâtre d'ombres. Or le BIDDH a vivement critiqué le déroulement des avant-dernières élections législatives, et il n'a pas envoyé d'observateurs lors des dernières élections. Nous sommes dans un cadre très contraint. Le président Aliev joue un rôle clef dans la réforme. Cela ne dispense évidemment pas de faire fonctionner les institutions de manière démocratique, mais les choses seront lentes et il existe aussi une crainte sécuritaire croissante.