Intervention de Laurence Rossignol

Réunion du 26 octobre 2016 à 16h30
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes :

C'est vrai, et je ne suis pas sûre que le sexisme aurait été le sujet de perdition du candidat il y a dix ou quinze ans…

Ainsi, les choses évoluent, et pas seulement en France. J'attache beaucoup d'importance à la diplomatie des droits des femmes : les droits des femmes sont une question planétaire, les atteintes aux droits des femmes sont à l'oeuvre dans nombre de pays, et la France doit porter une parole forte. C'est ce que j'ai fait à l'Organisation des Nations unies (ONU) le 8 mars 2016, mais aussi en Pologne où j'ai rencontré récemment mon homologue et les associations avec lesquels j'ai évoqué les menaces sur l'accès à l'IVG. La problématique est celle du relativisme culturel et du réexamen des droits des femmes à l'aune des coutumes et traditions locales – je pense aux discussions sur la déclaration de Pékin. En effet, les pays où la laïcité n'est pas solidement installée ainsi que les pays du bloc islamique font cause commune à l'ONU pour plaider la réévaluation des droits des femmes à l'aune des pratiques, coutumes ou croyances. En conclusion, le relativisme culturel est une question centrale, à l'ONU comme en France.

Je vous remercie pour votre attention et suis désormais à l'écoute de vos questions.

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