Certes, mais cela pose un problème réel de protection des femmes violentées. Nous avons, les uns et les autres, adopté des mesures visant à améliorer la situation des femmes en danger et nous nous sommes efforcés d'éviter une régression de leurs droits. Il est très gênant que le plus compliqué soit de faire appliquer la loi.
Enfin, nous nous grandirions tous en admettant que les législateurs de tous bords ont eu à coeur de faire respecter les femmes. J'ai moi-même accompagné Mme Roselyne Bachelot aux Nations unies. Nous avons, toutes, eu pour souci majeur de faire avancer la cause des femmes, et cela n'a pas commencé en 2012 : avant cela, Mme Ameline et Mme Bachelot, alors ministres, exprimaient les mêmes convictions aux Nations Unies et chacune s'est employée à favoriser une évolution. Lorsque je présidais la Délégation, j'ai toujours cité l'apport de Mme Catherine Génisson, dont la loi relative à l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est une référence pour moi. C'est pourquoi je vous remercie d'avoir accompagné l'adoption de la loi relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d'administration et de surveillance, d'en avoir étendu le champ et d'avoir tenu à pénaliser les entreprises qui ne respectent pas la proportion de 40 % de femmes au sein de leur conseil d'administration. C'est ensemble que nous pourrons faire appliquer les lois, avec l'ambition commune de faire respecter les femmes pour que l'égalité entre les sexes devienne la norme – et le travail qui nous reste à faire est considérable.