Cette tension étant ressentie dans le milieu policé des cadres, on ne peut exclure qu'elle existe ailleurs, et dans les domiciles. L'éviction du conjoint violent est la première et la meilleure des solutions ; mais, le plus souvent, ce sont les femmes qui partent – c'est ce qu'il y a de plus facile pour se protéger des coups. De plus, même quand il y a éviction, le conjoint violent qui n'est pas incarcéré revient ; au moins les femmes sont-elles préservées par la confidentialité qui s'attache à l'adresse des lieux d'hébergement. Mais le déménagement a de fortes conséquences sur les enfants, qui doivent changer d'école. De fait, même si la loi en dispose, l'éviction n'est pas le moyen le plus fréquemment utilisé.