Intervention de Laurence Rossignol

Réunion du 26 octobre 2016 à 16h30
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes :

Nous déléguons de nombreuses missions aux associations, auxquelles sont alloués 80 % du budget du ministère. Elles ont besoin de moyens de fonctionnement, et l'on en revient à la question que vous m'avez posée, madame la présidente, sur l'attitude des nouvelles régions au sujet de l'égalité entre les sexes : que les exécutifs régionaux nouvellement élus aient supprimé des subventions aux associations concernées est un signal inquiétant.

Je partage l'opinion de Mme Zimmermann selon laquelle l'intérêt commun de celles et ceux qui mènent le combat en faveur des droits des femmes général est de montrer la continuité de cette action au-delà des clivages politiques, mais j'observe qu'en ces matières les hostilités organisées proviennent toujours des mêmes bancs de l'hémicycle. On trouve des machistes partout, et l'on parvient plus ou moins à les contenir. M. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a récemment présenté les choses de la sorte : « La CGT n'est pas machiste mais il y a des machos à la CGT »… J'ai constaté la présence au Parlement d'un bloc d'élus incontestablement contre l'IVG. J'ajoute que quand une polémique sur la lutte contre les stéréotypes de genre est créée de toutes pièces, on ne peut s'abstenir de définir son sens politique en identifiant qui cherche à faire croire que l'on conditionnerait ainsi les garçonnets à changer de sexe quand ils auront 12 ans !

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