Je vous remercie, madame la directrice, pour la concision, la clarté et la pertinence de votre propos. Vous avez parfaitement montré les très bonnes relations qui existent entre la France et l'Azerbaïdjan.
Permettez-moi un aparté, monsieur le président : vous avez fait part de la préoccupation de la mission d'information quant à la situation des droits de l'Homme en Azerbaïdjan ; or je ne partage pas votre point de vue. S'il fallait constituer une mission d'information sur chaque pays ayant des problèmes en matière de droits de l'Homme, il faudrait le faire vraisemblablement pour tous les membres de l'Organisation des Nations unies ! Cette remarque vaut d'ailleurs aussi pour les problèmes de corruption.
Il me paraît plus intéressant de relever la volonté d'indépendance de l'Azerbaïdjan, alors même que sa situation est plutôt compliquée : au Nord, il a pour voisin la Russie, ancien pays sous la domination duquel il a vécu à l'époque des Tsars et pendant le régime soviétique ; à l'Ouest, il se retrouve en guerre avec l'Arménie, qui occupe 20 % de son territoire ; au Sud, il est frontalier de l'Iran, dont chacun connaît la situation politique et religieuse. Or, depuis sa renaissance en 1991, l'Azerbaïdjan s'est toujours efforcé d'être indépendant. Il a notamment refusé, à la différence de l'Arménie, de rejoindre l'Union économique eurasiatique lancée par la Russie. Il a des positions très équilibrées tant par rapport à Moscou que par rapport à Téhéran. Pouvez-vous nous en dire plus, madame la directrice, sur ce positionnement assez original dans la région ? C'est en partie ce qui justifie les bonnes relations qu'entretiennent l'Azerbaïdjan et notre pays, lequel cultive lui aussi, ou a cultivé pendant longtemps, une volonté d'indépendance.