Intervention de Florence Mangin

Réunion du 13 octobre 2016 à 11h00
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Florence Mangin, directrice de l'Europe continentale au ministère des affaires étrangères :

La position de la France sur le conflit du Haut-Karabagh est claire et constante : nous considérons que la négociation est le seul moyen de le résoudre ; la violence, telle qu'elle a éclaté en avril dernier, a non seulement des conséquences catastrophiques pour les deux pays concernés, mais elle est aussi lourde de risques pour l'ensemble de la zone – ainsi que je l'ai indiqué, l'un des enjeux de notre diplomatie est la stabilité et la concorde dans cette zone. Tel est donc le premier élément de notre position : c'est non pas par un rapport de forces, mais uniquement par le dialogue, même s'il est lent et fastidieux, qu'une solution pourra être apportée.

Deuxième élément : nous sommes attachés à l'ensemble des principes dits « de Madrid », qui doivent structurer la solution à ce conflit. Je dis bien « l'ensemble », car tel est le problème aujourd'hui. Ces principes sont le non-recours à la force, l'intégrité territoriale ainsi que le droit à l'autodétermination. C'est en les imbriquant de manière très intime qu'une solution sera possible. Si l'on ne met en avant qu'un seul de ces principes, un accord est impossible. Il serait évidemment inapproprié, connaissant le rôle de la Russie dans la zone, de prétendre nous substituer à elle sans son accord, surtout dans le contexte actuel. Nous devons donc dialoguer avec Moscou sur ce point, sachant que d'autres sujets sont prioritaires actuellement. Nous devons présenter notre éventuelle initiative comme complémentaire de la leur. Si elle était perçue comme s'y substituant, elle serait vouée à l'échec.

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