Je tiens tout d'abord à remercier nos trois intervenants pour leurs exposés concis, qui nous ont beaucoup éclairés.
Je considère que la viticulture joue un grand rôle en matière de développement durable. Si des territoires ont été préservés sur la façade méditerranéenne, c'est grâce au coupe-feu naturel que représente la viticulture. Elle permet aussi la préservation de la biodiversité. Si mon département est l'un des plus attractifs de France, c'est grâce au climat et au littoral mais aussi aux paysages qu'offre la vigne et qui en font sa carte d'identité. Nos vins sont les marqueurs de notre « ADN ». Enfin, si la viticulture joue un rôle économique important et qu'elle permet la vie des personnes sur notre territoire et l'aménagement du territoire, c'est une composante essentielle de l'attractivité touristique.
J'ai entendu plusieurs propositions concernant les cépages résistants. Je ne comprends pas pourquoi on refuse en France l'utilisation de certains cépages alors qu'ils sont autorisés ailleurs, en Italie et en Allemagne, notamment.
Alors qu'auparavant le climat jouait un rôle de régulateur, nous allons devoir nous adapter aux variations climatiques que nous connaissons actuellement – canicule, sécheresse, hivers doux. Dans l'Hérault, dont je préside l'assemblée départementale, nous souhaitons lancer un grand plan d'irrigation. Le canal du Bas-Rhône et les retenues collinaires jouent un rôle spatial environnemental sur la préservation des dégâts d'inondation et sur l'érosion des terres.
Comme le disait Jean Jaurès, « c'est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source ». La source, c'est la vie de l'homme. Lorsque le fleuve se déroule sur un territoire, il alimente aussi l'économie. L'irrigation doit être pensée, car je ne crois pas trop à la translation vers d'autres terroirs plus au nord qui seraient plus frais : la notion de terroir et de géologie des sols doit être prise en compte.