Je veux, moi aussi, saluer l'excellent travail qui nous a été présenté ce matin, et surtout la prise de conscience des instances.
Mon propos concernera plus précisément la nature des aléas climatiques et leur fréquence. Le Lodévois a connu quatre événements cévenols en deux ans. Nous n'avions pas encore colmaté les deux premiers qu'il tombait plus de 500 millimètres d'eau en quelques heures.
Plus récemment, le 17 août 2016, s'est produit un événement exceptionnel sur le pic Saint-Loup, puisqu'il y a eu à la fois de la grêle, une tornade, une tempête et des pluies diluviennes. Les vignerons que nous rencontrons nous disent que les dispositifs technico-administratifs sont assez complexes. Je pense à tout ce qui touche à l'achat de raisin ou de vin, par rapport aux dérogations. Quant au risque assurantiel sur le capital ou sur la parcelle, il est d'une complexité extraordinaire, à la fois sur la forme, en ce qui concerne la qualification du risque, et sur le fond, pour la mise en oeuvre des procédures. Certes, les instances – collectivités territoriales, État, chambres d'agriculture – sont très présentes et mobilisées, mais nous constatons que chaque cas individuel est très compliqué car il y a autant d'exploitations que de cas de figure. La définition du risque par Météo France est parfois assez contestée.
Vous avez parlé de l'agriculture de demain. On s'aperçoit que l'irrigation est présente au coeur du vignoble héraultais. Mais comme elle n'est pas la même sur l'ensemble du territoire, il est important d'effectuer un travail prospectif « chirurgical », c'est-à-dire pratiquement au plan communal. C'est ce que nous allons faire, avec mon collègue Kléber Mesquida, dans les semaines à venir.