Peu de gens refusent maintenant la notion de changement climatique. Il suffit de regarder ce qui se passe dans la sylviculture. En effet, les essences changent, les lignes de hauteur où les feuillus et les résineux se remplacent les uns les autres ont tendance à remonter. Bref, la nature s'adapte à l'évolution des situations.
La viticulture est un secteur économique essentiel pour la France puisque la balance commerciale et les exportations sont au même niveau que l'aéronautique. La filière viticole représente un grand nombre d'emplois directs et c'est toute une industrie qui fonctionne autour d'elle.
Nos vignobles sont confrontés aujourd'hui à des changements majeurs, dont le changement climatique, mais aussi à de nouveaux entrants sur le marché, au développement d'une production très uniformisée et presque industrialisée dans les pays du Nouveau Monde, à une modification mondiale de la consommation de vin. Si la France veut conserver son atout compétitif, le vignoble devra évoluer.
Y a-t-il une coopération avec le monde viticole pour accompagner cette évolution nécessaire ? J'ai parfois le sentiment que l'on impose beaucoup de règles à la viticulture, qu'on lui demande toujours de s'adapter, sans une véritable coopération avec les professionnels.