Intervention de Alain Suguenot

Réunion du 16 novembre 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Suguenot :

Sans rejoindre le bataillon des climato-sceptiques, je crois qu'il convient de parler davantage de dérèglement que de réchauffement climatique. J'en veux pour preuve que si 1976 et 2003 ont été des années de canicule, cette année les vignes ont plutôt souffert du gel un peu tardif que du réchauffement. C'est pourquoi il faut faire très attention et gérer le phénomène sur des périodes très longues. Les plus pessimistes annonçaient déjà en 2013 la fin du Bordelais et estimaient qu'il était préférable de planter de la vigne en Grande-Bretagne ou en Scandinavie que sur nos territoires…

La vraie question est celle de l'évolution générale du volume. Le vin deviendra-t-il demain un produit de luxe ? Plus on va monter vers les régions septentrionales, plus on va pouvoir planter de la vigne. Cela dit, la Bourgogne est encore protégée, y compris par rapport au pinot noir, même s'il fut un temps où l'on arrachait le gamay en raison du grand froid alors que l'on va peut-être maintenant en produire beaucoup plus au nord. Vous savez qu'aujourd'hui les maisons de négoce de Beaune pensent que l'avenir, aux États-Unis en matière viticole, c'est plutôt l'Oregon que la Californie. Constatez-vous un phénomène de ce type en France ? On parle de 2050. Mais ce changement n'interviendra-t-il pas plus tôt ?

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