Intervention de Fabrice Verdier

Réunion du 16 novembre 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Verdier :

Je partage l'analyse de MM. Kléber Mesquida, Frédéric Roig et de Mme Marie-Hélène Fabre. Nous sommes au coeur de la problématique et du défi à relever. M. Jean-Marc Touzard, a très bien exposé à la fois le diagnostic, les solutions et les scénarios. Il ne faut pas se limiter à ce que pourraient croire certains, à Paris ou ailleurs, c'est-à-dire à l'idée que les viticulteurs voudraient défendre leur pré carré. Nous sommes face à un enjeu d'aménagement du territoire, d'attractivité du territoire, d'emploi, ainsi que de prévention des incendies et des inondations. S'il y a un scénario que je ne défends pas, c'est celui de la disparition, à terme, du vignoble pour migrer beaucoup plus au Nord, car il existe un certain nombre de réponses que vous avez indiquées et sur lesquelles il faut se concentrer. Je me réjouis que des mesures opérationnelles soient bientôt mises en place pour accompagner nos viticulteurs vers cette mutation qu'ils sauront conduire – ils ont relevé d'autres défis.

Comment réagissent nos concurrents italiens et espagnols face à ce défi ? Je pense qu'ils se posent les mêmes questions. Lorsque je suis allé, il y a quelques années, en Andalousie, je me suis rendu compte que cette région subissait de plein fouet le dérèglement climatique.

Estimez-vous que la formation initiale et continue prend en compte l'évolution des pratiques culturales liées au changement climatique, ou sommes-nous encore sur de vieux modèles, ce qui voudrait dire que les futurs viticulteurs que l'on forme ne sont pas encore sensibilisés à cette question ?

Enfin, en matière d'irrigation il existe des solutions qui ont d'ailleurs été évoquées par M. Kléber Mesquida. Grâce à la Compagnie nationale du Rhône (CNR), nous avons un extraordinaire potentiel d'irrigation qu'il faut utiliser. Une autre solution est celle des retenues collinaires, encore peu utilisées. En matière d'irrigation, les techniques évoluent. Peut-on rassurer ceux qui nous disent qu'il ne faut pas utiliser l'eau, en leur montrant que l'on peut pratiquer une irrigation raisonnée au goutte-à-goutte, et que l'on peut tout à fait concilier les usages économiques ou viticoles avec celui du consommateur lambda ?

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