Intervention de Jean-François Lamour

Réunion du 16 novembre 2016 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Lamour :

Mon général, vous nous avez un peu éclairés sur la stratégie de montée en puissance de la réserve ; j'avoue qu'après l'annonce du président de la République, nous avons eu un peu de mal à y voir clair… Nous avions un peu le sentiment qu'il s'agissait d'une annonce consécutive à une nouvelle vague d'attentats, mais, en termes de contenu, nous ne savions pas où cela pouvait mener les réserves.

Malgré votre exposé, des interrogations demeurent. Vous avez, par exemple, consacré une partie de votre propos à la réserve, et, l'autre, à la garde nationale, or, dans la première, vous évoquez une cible de trente-cinq jours par homme et par an, et, dans la seconde vous parlez de trente-six jours et demi. Alors, avons-nous affaire à deux dispositifs complémentaires qui se tuileront ou à un seul, mais dans ce cas pourquoi ce petit décalage ? Nous voudrions bien comprendre. Y aura-t-il deux façons de s'engager, l'une dans la réserve, l'autre dans la garde ?

J'ai rencontré sur le territoire national plusieurs chefs de corps qui ont à leur disposition une réserve opérationnelle de qualité. Ils insistent beaucoup sur les circuits courts qui les lient à cette réserve. Je pense au chef de corps du 35e RAP qui a un contact direct avec la réserve, ce dont il se satisfait parce que c'est très opérationnel – par exemple, dans le cadre de l'opération Sentinelle. L'ancrage territorial de cette réserve est très important, que ce soit pour les entreprises ou pour les volontaires. Nous garantissez-vous que la mise en place de la garde nationale n'affaiblira pas ce lien direct ? Il est indispensable qu'il perdure, et nous avons du mal à savoir si la montée en puissance de la réserve et de la garde garantira le maintien de cette proximité.

Enfin, je m'interroge sur les moyens financiers importants dont vous disposez pour cette montée en puissance. Si je comprends bien, les 100 millions d'euros supplémentaires dont vous nous avez parlé seront pris sur ce qu'on appelle les coûts des facteurs. Pouvez-vous nous le confirmer, et nous donner des explications et des précisions – cette ligne budgétaire est en effet sujette à de nombreux aléas ?

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