Dans le prolongement, c'est en effet un projet extrêmement séduisant. Beaucoup de nos collègues et moi-même considérons qu'il faut que la solidarité européenne se manifeste face aux dépenses de défense que la France assume pour elle, et le reste de l'Europe. Cela peut être un projet mobilisateur. Il y a une fenêtre d'opportunité, qui restera ouverte tant que les taux d'intérêt sont bas.
Peut-on faire cela sans un nouveau traité ? A supposer que l'Allemagne soit d'accord, nous connaissons les exigences constitutionnelles de ce pays.
Après vos rencontres avec M. Schaüble, M. Van Der Leyen, et la Chancelière, à votre avis, où en est l'Allemagne sur ce projet ?
Lors de la conférence des Ambassadeurs, le président de la République avait proposé la création d'un fonds européen de sécurité et de défense. S'agit-il du même projet, ou en quoi est-ce différent ?
Quels sont les Etats, mise à part l'Allemagne, qui seraient prêts à entrer dans ce fonds ? Peut-on imaginer une coopération renforcée ?
Comme vous, je considère que nous avons besoin d'initiatives fortes pour resserrer la solidarité européenne et sauver durablement la zone euro. Elle reste en effet encore fragile face à une éventuelle nouvelle crise.