Intervention de Jean-Pierre Door

Séance en hémicycle du 24 novembre 2016 à 9h30
Accès aux soins égal sur l'ensemble du territoire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

Nous le savons, et le Conseil national de l’Ordre des médecins l’a confirmé, cela conduit à ce que des milliers d’étudiants choisissent d’autres voies, celles des exercices particuliers – l’industrie ou le salariat, je ne développe pas –, et à ce que 200 à 300 médecins par an optent pour l’exode vers l’étranger.

Vous affirmez de façon appuyée, dans votre proposition de loi, que l’on aura beau mettre en place toutes les mesures incitatives possibles et imaginables, elles resteront insuffisantes. C’est faire fi de ce qui a été engagé depuis des années, par la gauche comme par la droite – dont vous faites partie –, en faveur du développement des maisons de santé et des pôles de santé, au nombre de 800 aujourd’hui et très prisés par les syndicats de jeunes, ainsi que des 1 300 contrats d’engagement de service public. Tout cela n’est certes pas suffisant, et nous le reconnaissons, mais cela demande de la communication et de la persévérance, non des critiques négatives.

Monsieur le rapporteur, il y a quelques mois, le groupe Les Républicains a présenté une proposition de loi dont certaines des dispositions ont reçu l’assentiment des étudiants et du Conseil national de l’Ordre des médecins. Je ne reviens pas dessus car les débats ont déjà eu lieu ici, mais nous souhaitons sanctuariser la médecine libérale – comme d’ailleurs nos candidats à la primaire de la droite et du centre l’annoncent dans leurs programmes respectifs –, incluant la liberté d’installation. Certaines propositions se rapprochent de votre texte : les stages obligatoires pendant au moins un an dans les zones désertifiées ; les centres ambulatoires universitaires, où les jeunes médecins se rendent au contact des seniors ; l’incitation à employer des médecins retraités dans les zones fragiles, évoquée par un collègue tout à l’heure.

Avant de conclure, je veux être un peu provocateur. Monsieur Vigier, dans « libéral », il y a « liberté ».

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