C’est pourquoi l’initiative du groupe UDI est à saluer. Néanmoins, les solutions retenues dans ce texte pour lutter contre les inégalités d’accès aux soins ne me semblent, hélas, pas satisfaisantes. En effet, comme mesure phare, il est prévu de revenir sur la liberté d’installation des médecins libéraux. Des dispositifs coercitifs seraient créés afin d’obliger les jeunes médecins souhaitant s’installer à le faire, pendant leurs trois premières années d’exercice, en zone sous-dotée, sous peine de pénalité financière.
Mes chers collègues, comme l’a noté Dominique Tian, une politique de santé publique menée contre, et non avec les professionnels de santé, ne pourra qu’aboutir à un échec. Ce n’est pas en nous attaquant aux professionnels de santé, ce n’est pas en limitant leur liberté d’installation que nous résoudrons le problème. Déjà, l’on ne peut que regretter que la majorité actuelle ait pris des mesures entravant l’exercice libéral.
Le tiers payant généralisé vient en effet se surajouter à toutes les formalités, toute la paperasse que dénoncent les médecins en permanence, et qui empiète de plus en plus sur leur temps médical. Il aurait fallu, au contraire, rendre ce métier plus attractif, pour attirer les jeunes et les inciter à s’installer.
Le 16 juin dernier, dans le cadre d’une niche parlementaire, le groupe Les Républicains avait inscrit à l’ordre du jour une proposition de loi pour l’avenir de notre système de soins. À cette occasion, mes collègues Jean-Pierre Door et Arnaud Robinet avaient présenté des axes d’amélioration de notre système de santé, notamment pour lutter contre la désertification médicale.