Enfin, vous prétendez en somme, madame la ministre, que « ça va mieux ». Je reconnais que l’on entend beaucoup cette petite phrase ces derniers temps, mais pardonnez-moi de vous détromper. Je vous invite à lire le rapport d’UFC-Que choisir : on y apprend que l’accès aux médecins a diminué de 30 % depuis 2012. Mon département d’Eure-et-Loir ne compte plus que 82 médecins pour 1 000 habitants. La situation s’est-elle donc améliorée ? Pas du tout, elle s’est nettement dégradée.
Vous évoquez l’accès aux urgences mais, que je sache, les urgences relèvent non pas de la médecine libérale, mais de la médecine publique. Or elles sont toujours plus encombrées.
Mais je ne voudrais pas être trop long. Sachez seulement, mes chers collègues, que ce sujet reviendra. Je remercie d’ailleurs Catherine Lemorton de l’avoir dit avec ses mots. Nous sommes tous en situation de responsabilité. Et si jamais une alternance politique se produit l’année prochaine, je vous prédis une chose : il n’y aura pas de mots assez durs, assez forts, pour dénoncer l’impuissance publique face à la désertification médicale.